Tout (ou presque) sur la Sainte Catherine
Sainte Catherine, une vierge et martyre qui aurait vécu au 4e siècle en Alexandrie (Égypte), est devenu l’objet d’un culte en Normandie au 12e siècle. Sainte Catherine fut suppliciée pour avoir défendu ses croyances chrétiennes mais aussi pour avoir refusé les propositions nuptiales de l’empereur Maxence. En quoi le fait de ne pas prendre mari peut avoir de fâcheuses conséquences !
Elle est donc devenue patronne de la philosophie et protectrice des jeunes filles célibataires. Celles-ci la prient avec ardeur de les aider à trouver un bon parti car devenir une « vieille fille » est une situation à éviter. Il est plutôt mal vu de franchir l’âge de 25 ans sans trouver un mari, on risque d’être victime de quolibets. Est-ce pour cette raison que la date du 25 novembre fût choisie pour fêter Sainte Catherine ? L’histoire ne le dit pas. Cependant, on sait que les vieilles filles portaient parfois un bonnet blanc pour bien afficher leur disponibilité…
Le culte de Sainte Catherine a franchi l’océan Atlantique. Au Canada, la coutume prendra des airs de fête au 17e siècle grâce, en partie, à une confiserie dont on attribue la création à Marguerite Bourgeois. Première institutrice de Ville-Marie, elle aurait conçu une tire à base de mélasse afin d’encourager l’assiduité à ses classes de la part de ses jeunes élèves français et amérindiens. Dès lors, la Sainte Catherine ne peut plus se célébrer sans la confection de cette tire. À l’école, cette coutume s’accompagne de jeux et de chants alors qu’à la maison, on suspend le travail pour quelques heures. Qui sait, de jeunes hommes proposeront peut-être leurs services pour étirer le mélange de mélasse jusqu’à ce qu’il prenne une belle teinte dorée… Aujourd’hui, on ne raille peut-être plus les célibataires, mais on savoure toujours la tire. Qu’elle soit de fabrication maison ou commerciale, la tire est coupée et enveloppée dans des papillotes de papier.
(réf : Internet – culturefrancophone)