Paroles de mes "Poilus" -2-

Publié le par martine

feuille-dentelle.jpgDans le cahier de mon grand-père maternel, Georges, à part les écrits, poèmes et chansons d'amour, il y a, merveilleusement conservés, des fleurs séchées, et une feuille en dentelles sur laquelle apparaît le prénom de ma grand-mère "Henriette".
 J'avoue qu'ayant découvert tardivement ces écrits, je suis toujours bouleversée quand je feuillette ces pages.

Je vous livre maintenant un poème de Georges à Henriette.

ICI-BAS

Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours    Toujours

Geo Langevin
juillet 1916
Couloisy Oise

 

Publié dans rubrique en vrac

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M
Comme c'est émouvant!!!!! surtout quand on sait dans quelle galère ils vivaient , pas tres propice à la poésie !<br /> Biz
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M
L'amour plus fort que tout ???
Y
Un haïku de Julien Vocance en écho<br /> <br /> La mort dans le cœur,<br /> L'épouvante dans les yeux,<br /> Ils se sont élancés de la tranchée.
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M
C'est, malheureusement, trop réel !
L
Très émouvant.....
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P
La force des mots est quelque chose qui survivra à tous les maux.
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M
Très joli !!!!
F
Ce poème et magnifique. C'est ça qu'il faudrait mettre ou remettre au goût du jour. Les hommes savaient parlaient aux femmes, même quand ils étaient dans l'enfer les coeurs battaient pour leurs belles et ils savaient le dire. C'est très émouvant. Bizz. Fine.
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