Paroles des mes "Poilus" -3-
J'ai "pioché" dans le cahier de mon grand-père, Georges, un autre poème.
A côté, sont collées des fleurs de boutons d'or séchées.
J'ai essayé de traduire sa caligraphie, c'est à peu près ça.
A MA MIE
Hier dans un songe pur et rose
En silence j’ai rêvé à vous Petite amie
Nuit radieuse et fleurie de teinte à peine éclose
Rêve de douce amitié, m’égaya, me ravi
Il sera je l’espère un jour réalité
Encore que le destin maître de ma pauvre vie
Tout entier la conserve dans cette captivité
Trop pesante hélas depuis des jours des nuits
Et rongeant par instant mon pauvre cœur meurtri
Epernay – octobre 1916